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La Tunisie et le printemps arabe

Tunisia Arab spring

La Tunisie et le printemps arabe

Auteur: Pierre Varasi
Janvier 2015
Traduction par Dott.sa Maria Luisa Spagnol

Après l’indépendance, le 23 novembre 2014 pour la première fois, dès sa naissance qui remonte aux années ’50, la Tunisie a affronté des élections démocratiques. Depuis ce moment là le parti NEO DESTOUR , un des plus répressifs et autoritaires du monde arabe, a guidé le Pays. Les protestations qui à partir de la fin de 2010 ont parsemé toutes les villes tunisiennes , en donnant vie à ce qu’on appelle la révolution du jasmin, ont inspiré le printemps arabe, acclamé comme mouvement révolutionnaire et porteur de démocratie dans tous les Pays impliqués (du Maroc au Yémen).

Pourtant, dans la plupart de ces Pays , ce que le printemps arabe a laissé n’a rien à voir avec la démocratie : l’instabilité est présente presque partout, une guerre civile en Syrie, des militaires au pouvoir en Egypte, des groupes de terrorisme qui menacent la paix. Dans ce panorama la Tunisie, peut être , est la seule exception, on dirait apparemment le final positif de luttes intestines.

Les élections, suivies d’un ballottage le 22 décembre, ont marqué la victoire de Béji Caïd Essebsi, représentant du parti modéré NIDAA TOUNES, qui se définit lui-même laïque, social démocrate, liberaliste et innovateur. La victoire de 55,68 %ouvre un nouvel chapitre de l’histoire de la Tunisie et devrait emmener le Pays vers la stabilisation. Maintenant on attend la formation du gouvernement , prévue pour ce mois, et , à partir de ce moment là, on espère que le chemin sera complètement en pente. Toutefois , comme il arrive toujours dans le monde globalisé d’aujourd’hui, l’occupation intérieure , pour autant qu’elle soit nécessaire, ne sera pas suffisante.

Avant les protestations qui ont débuté en 2010, le tourisme représentait 7 % du PIB et il sera très compliqué d’atteindre les mêmes valeurs après ces quatre années difficiles. Economie et démocratie sont toujours allées d’un même pas, ou presque et, bien que que le lien de corrélation ne soit pas évident, il est important de comprendre que dans les prochains mois, une économie en marche sera un des facteurs parmi les plus importants pour décréter l’efficacité ou moins du nouvel gouvernement , sa durée et sa réussite.

Alors que dans un pays stable, des problèmes économiques peuvent déterminer , dans le pire des cas, des nouvelles élections , dans un pays démocratiquement fragile et nouveau, entouré par des pays instables , on ne peut pas être sûr que les tentatives pour essayer de faire marcher les choses soient illimités. Les politiciens et la population aussi ne doivent pas sous-évaluer le risque d’une rechute autoritaire.

En définitive la croissance économique est plus importante qu’ailleurs. L’institution du Microcrédit, née en Bangladesh pendant les années 70, est en train de jouer un rôle décisif comme d’autre part dans tout le reste du tiers monde ; cependant la croissance doit arriver du gouvernement même et des organismes nationaux et supranationaux pour en assurer la durée.

Les réformes sont déjà commencées, par exemples dès le mois de janvier 2015, c’est-à-dire dès quand la nouvelle lois de finances est entrée en vigueur . Signée par le ministre des finances Hakim Ben Hammouda, elle prévoit , parmi les différentes mesures, que les entreprises offshore en Tunisie puissent destiner 50 % de leur production à la vente dans les marchés locaux, limite autrefois fixé à 30 %.

En outre on soutient les investissements en réduisant les impôts pour les nouvelles industries et limitant le TVA à 6 % pour les appareils importés. L’investissement des étrangers est celui qui sauvera la Tunisie et le gouvernement en est conscient, comme on le déduit des mesures des finances.

Au secours de la Tunisie continuent à arriver les aides de la UE , qui au cours de 2014 a globalement investit 201 millions de euros dans son territoire t son économie. On vient encore de donner 10 millions sous forme de subventions à faveur de jeunes entrepreneurs agricoles qui en recevront 5, dont 2 pour la gestion d’un programme de développement de l’agriculture et les 3 restant pour le soutient d’un projet dans le gouvernorat de Médenine, toujours dans le domaine de l’agriculture et de l’environnement …

En 2015 le FMI prévoit une croissance de 3%, une baisse de l’inflation , surtout grâce aux récentes réformes fiscales que le gouvernement met en acte et une diminution du déficit de 7.9 à 6.6 du PIB.
Les prévisions donc sont positives et cela n’aura pas seulement des conséquences directes sur l’économie du pays , qui en définitive est entrain de croître, mais aussi elle devrait permettre une stabilisation politique et sociale.

La stabilisation et la croissance du Pays sont pourtant menacés par les tensions dans les régions du Maghreb et du Moyen Orient et surtout par ce qui se passera dans la proche Lybie. Seulement la prise en charge de part du gouvernement des problèmes sociaux tels que le chômage des jeunes et la différence de genre présente dans le Pays permettra à la Tunisie de devenir le premier véritable succès du printemps arabe.

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- euronews.com;
- lastampa.it;
- ifm.org;
- ansamed.info;
- africaneconomicoutlook.org

La révolution Tunisienne

LA RÉVOLUTION TUNISIENNE

Tunisia Rivoluzione Gelsomini

Écrit par Elisa Mariani
Traduit par Lorenzo Giusepponi
Août 2016

CINQ ANS APRÈS LA RÉVOLUTION DU JASMIN

Cinq ans après la révolution du jasmin, plusieurs défis attendent encore la Tunisie présidée par Béji Caïd Essebsi. Le pays est souvent citée comme un exemple de succès et force motrice du Printemps arabe, grâce aux considérables changements apportés par le nouveau gouvernement social-démocrate.

Après la destitution de l’absolutiste Zine el-Abidine Ben Ali, fortement soutenue par la population et surtout parmi les jeunes, en signe de protestation contre plusieurs facteurs (pauvreté, disparités régionales, chômage et système dictatorial), on a rédigé une nouvelle constitution progressiste fondée sur les principaux droits de l’homme, tels que la liberté de culte, d’expression, de conscience, de grève et l’égalité entre homme et femme en matière d’attribution des charges institutionnelles et héritage.

Toutefois, ce progrès social et politique n’a pas été suivi par un réel développement économique, tel que celui promis par l’actuel gouvernement. Cela a poussé le peuple tunisien à protester, de la même façon qu’il y a cinq ans, pour demander des nouvelles réformes économiques.

Les données les plus inquiétantes concernent le taux de chômage qui, en avril 2016, état de 15,4% contre 13% enregistré entre octobre 2010 et janvier 2011, il s’agit donc d’une augmentation de 2,4% par rapport à la période pendant laquelle on a eu les premiers signes de la révolution. Tels chiffres sont encore plus alarmants étant donné que 55% de la population a moins de 25 ans. Cependant, la banque centrale tunisienne, pour solidarité, au début de 2016, a accueilli plusieurs demandes de prêts et projets qui permettrons de créer 14.720 emplois.

En outre, selon les récentes estimations, le PIB est actuellement de 44,6 milliards de dollars, contre 47,3 en 2014 et 45,2 en 2015. Cela démontre une forte baisse. Un autre chiffre significatif est l’augmentation de la dette publique de 24,6 milliards de dollars en 2012 à 28,4 milliards en 2016. L’indice de compétitivité des entreprises s’établit à 3,93% en 2016 contre 4,49% de 2010.

L’indice qui mesure la facilité de faire affaire s’est amélioré, même si modestement, entre 2015 (74) et 2014 (75), en restant, toutefois, loin du chiffre minimum enregistré dans le pays, c’est-à-dire celui de 2010 (40). Aussi la consommation privée a augmenté de +3,7 en 2013 à +4,4 en 2016.

Pour faire face à la réduction des principaux indices économiques, le gouvernement tunisien s’est engagé dans la mise en place d’un plan de développement pour la période 2016-2020. Telle stratégie inclut un ensemble de réformes visant à la création d’ultérieurs emplois et à intensifier la lutte contre le pauvreté. On prévoit aussi des interventions économiques concernant les grands travaux publics, et l’encouragement du progrès industriel et de l’économie verte. Tout cela nécessite un crédit de 50 milliards d’euros possible grâce à l’exploitation des ressources locales et à la contribution des particuliers. Le but de ces interventions est une augmentation du PIB de 4%.

Les secteurs les plus lucratifs sont les services et le manufacturier qui représentent la majeure partie du PIB (respectivement 61,2% et 29% du PIB selon les estimations de 2015). Les exportations concernent surtout les produits agricoles. Le tourisme est essentiel pour l’économie de la Tunisie et il favorise aussi la création d’emploi. Pour ce qui concerne les relations commerciales avec l’étranger, l’Italie est l’un des principaux alliés de la Tunisie, avec des exportations de 3033 millions d’euros et des importations de 2300 millions d’euros en 2015.

Sources :

- www.cia.gov (Central Intelligence Agency US)
- www.infomercatiesteri.it
- www.tradingeconomics.com
- www.lookoutnews.it
- www.schedeflash.it
- www.esteri.it
- www.huffingtonpost.it

Turquie: un pays émergent au cœur des conflits du Golfe

Turkey - un paese emergente nel mezzo della guerra

Turquie: un pays émergent au cœur des conflits du Golfe

Auteur: Diego Caballero Vélez
Mars 2015
Traducteur: Sofiane Lenormand

Actuellement, lorsque nous évoquons la Turquie, nous pensons directement à un beau pays, à de belles villes, une économie favorable et un système d’éducation qui encourage l’esprit de l’Union Européenne en donnant à ses étudiants l’opportunité d’étudier en Europe, etc. Nous pensons tous en général que la Turquie est un pays musulman avec une vision occidentale.

Le développement économique du pays, élément fondamental, a débuté en 2002 et se poursuit encore de nos jours. Depuis le début de l’année, avec une croissance économique constante de 5%, l’économie turque a considérablement progressé, des chiffres impressionnants si l’on tient compte de la crise économique et des conflits dans les pays voisins. La Turquie ne possède pas énormément de gaz ou de pétroles, mais elle compense son manque dans ce secteur par sa compétitivité dans les services, notamment dans le tourisme et l’industrie. Cette compétitivité a fait que de nombreux pays se sont tournés vers la Turquie pour le changement de l’exportation des produits. Les pays qui souhaitent investir en Turquie sont intéressés par le secteur des énergies renouvelables, devenu incontournable pour l’économie locale.

Ces pays fournissent les matériaux nécessaires dont a besoin le pays pour contribuer au développement de ce secteur.
Comment cela est-il arrivé, sachant que la Turquie était caractérisée par une économie très pauvre il y a 30 ans? La réponse se trouve dans ces deux éléments principaux: la stabilité sociale et la reconstruction complète du système. Le premier élément a été fondamental pour le succès de l’économie turque, puisque l’Etat a adopté une position modérée et s’est éloigné des extrémistes. De plus, la « reconstruction du système » s’est fondée sur la reconstruction bancaire, le contrôle du budget de l’Etat, des investissements dans les infrastructures, de l’éducation, de la santé et de la technologie.
Depuis 2002, nous avons assisté à une baisse du taux de chômage, de la dette publique et un déficit d’1,9% du PIB (en considérant que la croissance économique a tout de même été ralentie ces dernières années).

De plus, l’augmentation de la classe moyenne s’est avérée considérable. Cependant, il semble que l’avenir de la Turquie ne soit pas totalement rose: Erdogan par exemple, le président turque, dont le nationalisme musulman empêche la Turquie de devenir un pays laïc, ce que tout le monde attend. Ce phénomène produit de l’instabilité sociale, également pour les débordements dans les pays voisins à cause de la montée de l’extrémisme.

L’avenir de l’économie turque dépendra donc de la réussite des guerres voisines (comme en Syrie), ainsi que de l’avancée de Daesh (Etat islamique) etc.,
Aussi, sa neutralité et stabilité sociale basée sur le système laïc, soutien de la croissance économique, au même titre que les investissements dans le tourisme et les énergies renouvelables, auront une influence capitale pour l’avenir du pays, qui poursuivra tout de même une étroite coopération avec L’Union Européenne.

SOURCES :

- http://economia.elpais.com/economia/2013/06/07/actualidad/1370605232_985185.html
- http://www.cnbc.com/id/100390252
- http://www.foreignaffairs.com/articles/140338/daniel-dombey/six-markets-to-watch-turkey
- http://www.nytimes.com/2014/12/23/opinion/akyol-how-turkey-sabotaged-its-future.html?_r=0

L’accord de Paris, destin du changement climatique

L’accord de Paris, destin du changement climatique

Accordo di Parigi sui cambiamenti climatici

L’accord de Paris, destin du changement climatique

Écrit par Giulia Turchetti
Traduit par Lorenzo Giusepponi
Décembre 2017

Lors de la 21e conférence de Paris sur le climat, qui a eu lieu en décembre 2015 (la COP21), 195 pays ont ratifié le premier accord mondial et juridiquement contraignant en matière de climat, l’accord de Paris.
Quand on parle de cet accord, on fait allusion à l’accord mondial sur le changement climatique visant à la création d’un plan d’action pout maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2°C.

La ratification de cet accord dérive du besoin de trouver une solution au changement climatique, car c’est une question importante au niveau mondial avec de possibles conséquences pour tous.

À cause de la faible participation au Protocole de Kyoto et du fait que lors de la conférence de Copenhague de 2009 on a pas atteint un accord, l’Union Européenne a contribué à la réalisation d’une vaste coalition de pays développés et en développement ayant un but ambitieux. Cela a naturellement déterminé le succès de la conférence de Paris.

Les gouvernements des pays signataires ont donc établi de se réunir tous les 5 ans pour fixer des objectifs plus ambitieux sur la base des connaissances scientifiques, pour rapporter aux autres pays membres et à l’opinion publique ce qu’ils sont en train de faire pour atteindre ces objectifs, ainsi que les progrès accomplis avec un système basé sur la transparence et la responsabilité.

En outre, en novembre dernier, la conférence des Nations Unies sur le climat, communément appelée COP23, a eu lieu à Bonn, en Allemagne. Il s’agit du sommet des promesses faites pendant la COP21 de Paris à maintenir comme devoir civique dans le futur. C’est un engagement perçu, au même temps, comme urgent et nécessaire. En effet, les scientifiques disent que la Terre est en train d’expérimenter la période la plus chaude dans l’histoire de la civilisation et que l’homme est la cause principale de ce phénomène.

Malheureusement, il nous reste peu de temps pour agir. Pour réaliser la vision de Paris, il est nécessaire d’entreprendre une révolution climatique rapide et ambitieuse.

L’objectif principal de l’accord de Paris est celui de contenir, à partir de 2020, les effets du réchauffement planétaire, en limitant les conséquences néfastes qui dérivent du changement climatique causé par l’homme. C’est dans ce domaine que les pays industrialisés contribueront à l’allocation d’un fonds annuel de 100 milliards appelé « Fond vert pour le climat », visant à transférer la technologie propre dans les pays qui ont besoin d’aide, afin de prendre le chemin de l’économie verte.

Les États-Unis étaient un promoteur de cet important objectif, vu qu’ils sont l’un des majeurs pollueurs au monde et donc des responsables du changement climatique, mais, aujourd’hui, ils pourraient l’abandonner. Avec la nouvelle administration de Donald Trump, les États-Unis retournerons à leur isolationnisme. En fait, le Président a plusieurs fois affirmé que l’accord de Paris est déséquilibré, qu’il nuit aux intérêts américains, et qu’il représente un obstacle sur le chemin de réaffirmation des États-Unis.

Suite au retrait, la section du site de la Maison Blanche sur le changement climatique a été remplacée par une dédiée à un plan énergétique pour les États-Unis. Le but de Trump est celui d’éliminer certaines politiques, telles que le Climate Action Plan, qu’il considère dangereuses et inutiles. Ce plan, signé par Obama, se base sur la réduction des émissions polluantes.

Toutefois, les pays ne peuvent pas se retirer de l’accord de Paris de façon unilatérale et sans obstacles. Pour le faire, l’accord prévoit, en fait, une marge de trois ans et un préavis d’un an, pour un total de quatre ans. Après ce temps, le mandat de Trump sera déjà terminé.

Donc, la position des États-Unis en matière de changement climatique pourrait être négociée à nouveau et ne pas être définitive. Une possible destruction de l’accord de Paris équivaut, en fait, à la destruction de la Terra elle-même.

Sources:

europa.eu

Le plan économique de Donald Trump

Le plan économique de Donald Trump

Trump piano economico per gli Stati Uniti d America

Rédaction et traduction effectuées par Lorenzo Giusepponi
Traduction effectuée par Giulia Turchetti
Décembre 2017

Après une longue et féroce campagne pour la présidence américaine, Donald Trump a triomphé sur Hillary Clinton. Maintenant le républicain est le 45ème président des USA et son premier mandat va durer de 2017 à 2021. Son plan économique met l’accent sur “l’Amérique d’abord”. Trump est entré dans la Maison Blanche avec une majorité républicaine dans les deux Chambres du Congrès. Mais ses conflits précédents avec les leaders du parti, en particulier avec le président de la Chambre des représentants Paul Ryan, indiquent qu’il pourrait avoir des difficultés en faisant approuver tout son programme législatif. Entre-temps les démocratiques pourraient empȇcher certaines de ses propositions, malgré le désavantage numérique en Congrès. D’une part, pour ses partisans, Trump répresente une possibilité de bouleverser un régime qui a augmenté les inégalités et réduit les niveaux de vie, selon beaucoup d’américains; d’autre part, les moins satisfaits investisseurs craignent que le mantra anti-mondialisation Trump puisse répandre le protectionnisme à travers le monde, établir barrières commerciales et freiner la croissance économique mondiale.

Réactions après la nouvelle de la victoire

Pas toujours Trump a été clair et cohérente dans ses politiques, et lorsque il l’a été, celles-ci se sont révélés non-conventionnels juste assez pour entraȋner des conséquences imprévisibles.
L’incertitude qui résulte de cela aide à expliquer la réaction des marchés après sa victoire enregistrée la première matinée du 9 novembre 2016. Les indices Dow Jones, S&P 500 et Nasdaq ont commencé à tomber ainsi que les marchés d’actions européen, japonais et chinois. Après, ces premières réactions ont pris une direction inverse, sauf le peso mexicain, qui a continué à perdre valeur par rapport au dollar. Voici, donc, les plans de Trump dans les principaux secteurs de l’économie.

Croissance

Pendant le troisième débat télévisé Trump avait promis d’élever le PNB du 1% au 4% et encore jusqu’au 6% annuel. Trump croit dans l’économie de l’offre, c’est-à-dire la théorie selon laquelle l’augmentation de la production aboutit à une croissance économique. La politique fiscale de cette théorie se concentre sur les entreprises. Les instruments dont elle se sert sont les allègements fiscaux et la déréglementation. Les entreprises qui bénéficient de ces politiques assument plus de travailleurs et la croissance de l’emploi qui en découle génère plus demande qui, à son tour, incite une nouvelle croissance. Toutefois Arthur Laffer, l’initiateur de la théorie, soutient que les taux d’imposition devraient ȇtre supérieurs par rapport à aujourd’hui pour que cette stratégie fonctionne. Le Secrétaire au Trésor Steve Mnuchin est par contre moins optimiste. Il a dit pendant le Congrès que le but de l’administration est ce de 3% ou au dessus. La Tax Foundation est plus confiante par rapport aux prévisions de Trump. Une prévision du think tank, qui remonte au septembre, montre que ces politiques augmenteraient le PNB du 6,9% jusqu’au 8,2% à long terme.

Occupation

En septembre 2016 le Peterson Institute for International Economics (PIIE) a écrit que au cas où elles devaient ȇtre mise en oeuvre, les politiques de Trump provoqueraient une “guerre commerciale qui pourrait faire écraser l’économie américaine vers la récession, et elles coûteraient plus de 4 millions des lieux de travail dans le secteur privé”. Moody’s est seulement légèrement moins pessimiste et affirme que les politiques de Trump auraient comme résultat la perte de 3,5 millions de lieux de travail après 4 ans, avec une possible augmentation du chômage au 7% par rapport au niveau actuel du 4,9%. Trump a dit qu’il veut créer des emplois en éliminant l’outsourcing en reprenant les lieux de travail du Japon, de la Chine et du Mexique en assurant aux américains la priorité dans le remplir les lieux de travail vides. Le problème existe vraiment. En effet les USA ont perdu, entre 1998 et 2010, le 34% des lieux de travail dans l’industrie manifacturière. La plupart a été transféré à l’étranger par des entreprises américaines pour questions d’épargne, autres employés ont été supplanté par les nouvelles technologies, parmi lesquelles la robotique, l’intelligence artificielle et la bio-ingénierie. Des cours de formation sponsorisées par le gouvernement dans ces domaines spécifiques créeraient plus occupation pour les travailleurs américains par rapport à la guerre commerciale de Trump.

Impôts

Mȇme dans ce cas Trump a fait levier sur la frustration des beaucoup d’américains: le sentiment d’insécurité financière, inégalité et faibles revenus. Trump mȇme qui a été férocement accusé pour avoir évadé le fisc pour environ 20 ans, a promis allègements fiscaux à toutes le catégories des revenus. Il a aussi affirmé de garantir que le riches paient leur juste part. Toutefois une analyse de la Tax Foundation a découvert que le plan budgétaire de Trump aiderait dans une mesure disproportionnée les américains les plus riches, en lui permettant d’épargner des millions. Le 17 décembre les républicains de Chambre et Sénat ont émané un projet de loi, pour réviser les lois fiscales fédérales, et la prochaine semaine aura lieu la votation. Parmi les nombreuses choses, la loi conserverait la structure actuelle des sept taxes sur les revenus des personnes physiques, mais, dans la plupart des cas elle abaisserait les taux. Elle mettrait fin à partir de 2019 à l’obligation individuelle imposée par l’Affordable Care Act, qui prévoit une amende pour ceux qui n’ont pas une couverture d’assurance. En plus, elle changerait la méthode de mesure d’inflation et étabirait la taxe sur les revenus des sociétés au 21%.

Échanges commerciaux

Sur le site web de sa campagne électorale Trump avait promis de “négocier des accords commerciales, appropriés qui créaient emploi, augmentaient les salaires des américains et abaisseraient le déficit de la balance commerciale des USA”, arguant que décennies de des politiques de libre-échange ont causé l’effondrement de l’industrie manufacturière américaine.
• Mexique et ALENA: le Mexique a été objet d’une critique particulière. Trump a menacé à plusieurs reprises de virer tarifs du 35% sur véhicules importés du Mexique. Pour un valeur de $74 milliards les véhicules étaient la plus grande catégorie parmi les biens importés du Mexique en 2015, après ce que a ramené le site du Représentant pour le Commerce. En 2015 les USA avaient un déficit envers le Mexique de $67,5 milliards pour ce qui concerne le commerce de biens, mais un surplus de $9,6 milliards en termes de services. Trump a aussi fait objet exclusif d’attention l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), par lui mȇme dénommé “le pire accord commercial jamais approuvé dans le pays”. On pense que Trump réclame une rénegociation de l’ALENA, ou le retrait de cet accord. Conformément à l’article 2205 du traité il aurait l’autorité de se retirer de l’accord moyennant un préavis de 6 mois. Toutefois selon les experts il aurait bésoin du soutien du Congrès.
• Partenariat transpacifique: Le Partenariat transpacifique (PTP) est un accord commercial que les USA avaient signé mais qui n’avait été pas ratifié par le Congrès. Il aurait réduit les barrières commerciales entre 12 des pays qui donnent sur le Pacifique. Les perspectives de l’accord étaient déjà vagues avant que l’élection de Trump le rendait des vieux papiers. En janvier Trump a signé un décret pour se ritirer d’ultérieurs négociations sur le traité en promettant de le remplacer avec une série d’accords bilatéraux.
• Chine: le président a aussi critiqué la Chine en soutenant qu’elle supprime le valeur de sa devise, le yuan, en vue d’obtenir un profit dans les exportations. Alors que la Chine est restée ancrée au dollar en conservant le valeur du yuan inférieur au dollar du 2008 à 2010, les preuves montrent comme le gouvernement est en train d’intervenir pour soulever plutôt que d’abaisser le valeur du yuan. Les réserves de devices du pays ont baissé d’environ $4 trillions en mars 2014 jusqu’à peu plus de $3,1 trillions en octobre. Malgré cela Trump a promis de classer la Chine comme un manipulateur de devices et d’imposer tarifs sur les exportations jusqu’au 45%.

Infrastructures

Trump a promis d’augmenter considérablement les investissements dans les infrastructures. Son projet, le plus important, consiste dans le mur qu’il a promis de construir long de la frontière avec le Mexique, et il insiste sur le fait que le Mexique remboursera les USA pour son coût, que il a estimé ȇtre entre $5 et £10 milliards. Estimations indépendants et le leader de la majiorité en Sénat Mitch McConnell ont estimé le coût d’environ $25 milliards. Au-delà du mur de frontière Trump a fait les premiers pas pour incentiver d’autres projets parmi lesquelles: amélioration des réseaux électriques et systèmes de télécommunication, mais aussi réparations et améliorations d’autoroutes, ponts, ports, aéroports et conduites.

Santé

Trump a promis de retirer et remplacer l’Affordable Care Act, aussi connu comme Obamacare, grâce auquel 20 millions de personnes ont une assurance et dont le schéma a des difficultés à fonctionner efficacement, puisqu’il se base sur la compétition entre les assureurs pour fournir couvertures économiquement accessibles et cette compétition a diminué. Dans les premiers jours d’administration il y avait peu de clarté sur ce qui aurait remplacé l’Obamacare. Pendant sa campagne Trump a proposé des mesures pour financer Medicaid, importer des médicaments, permettre aux assureurs de vendre au-delà des frontières d’état, et aux patients de retrancher les primes d’assurance de la déclaration des revenus ainsi que de choisir parmi les soins médicaux économiquement plus profitables.

Immigration

Trump a fait de l’immigration le fer de la lance de sa campagne, dépuis l’annonce de sa candidature en juin 2015. Il a proposé de changer la loi fédérale pour éviter que ceux qui sont nés dans les USA des parents clandestins acquièrent immédiatement la citoyenneté. Il veut que les migrants soient sélectionnés en fonction de leurs chances de réussite en Amérique et leur capacité à ȇtre financièrement indépendants. Après l’expiration du travel ban de 120 jours qui empȇchait aux migrants provenants de 7 Pays à majorité musulmane d’entrer dans les USA, Trump permettra à eux d’entrer à nouveau dans les USA, à travers des règles plus strictes envers les demandeurs de 11 Pays à “haut risque”, qui seront bloqué pour un contrôle de 90 jours. Le département de la sécurité intérieure collectera plus données bibliographiques, comme les noms des membres de la famille et les précédentes lieux d’emploi. Autre promesse: celle-ci d’expulser les migrants clandestins avec antécédents judiciaires, dont le numéro va de 2 à 3 millions, et il a demandé au Congrès de bloquer les fonds aux “villes sanctuaires”.

Dette nationale

Trump a critiqué à plusieurs reprises l’accroissement de la dette publique qui, au 30 janvier, s’attestait à environ $20 trillions. D’autre part certaines analyses indépendants croient que le plan de Trump pour l’abaissement des taxes et l’augmentation des dépenses publiques sur les infrastructures et la défense ajouterait trillions des dollars à cette dette.

Énergie

Trump a défini à plusieurs reprises le changement climatique comme un canular. En mai il a declaré qu’il aurait renégocié l’accord de Paris de l’année précédente, qui voyait 195 nations à s’engager afin de maintenir la température moyenne mondiale au-dessous de 2 degrés Celsius en plus par rapport aux niveaux préindustriels. Les USA sont responsables pour le 20% des émissions globales de CO2. Il serait difficile par les autres signataires de l’accord de Paris atteindre le but sans le soutien des USA. Trump a dit qu’il veut négocier un accord meilleur, mais les dirigeants de l’Allemagne, France et Italie pensent que l’accord n’est pas négociable. Chine et Inde se sont associées aux autres chefs d’état dans l’affirmation qu’elles auraient maintenu leur engagement face à l’accord. En plus, il faudrait 4 ans pour se retirer: cela signifie qu’elle deviendra question de débat lors des prochaines élections présidentielles. Le plan de Trump pour les premiers 100 jours de gouvernement incluait la promesse “d’effacer milliards de dollars avec lesquels on finance les programmes des Nations unies pour le changement climatique et utiliser cet argent pour réparer infrastructures environnementales et d’eau américaines. En octobre 2017 l’administration Trump a annoncé de retirer le Clean Power Plan qui avait été projeté pour réduire d’ici 2030 les émissions de CO2 du 32% au-dessous des niveaux du 2005. Le retrait élimenerait les limites de l’ère de Obama sur les émissions de CO2 imposés aux centrales électriques américaines. Cela faisait partie de la promesse que Trump avait faite pendant la campagne de revitaliser l’industrie houillère et de maintenir l’engagement vers le technologies du charbon propre. Trump a affirmé que cela augmenterait les salaires de $30 trillions au cours de 7 ans. Le chef de l’EPA, l’Agence de protection de l’environnement, Scott Pruitt a signé récemment une suggestion pour retirer la loi, mais celle-ci devra traverser maintenant une phase de débat public formel avant d’ȇtre adoptée: un procès qui pourrait exiger mois. Enfin Trump a aussi garanti grands perforations sur le sol américain pour l’extraction du pétrole de schiste et gaz naturels. On craint aussi qu’il puisse réduire les investissements dans le domaine des sources d’énergie renouvelables.

Politique monétaire

Celle-ci n’est pas exactement un domaine de compétence du gouvernement, puisque les taux d’intérêt sont établis par la banque centrale américaine, la Federal Reserve, connue aussi comme Fed.
Toutefois pendant notre présidence on craignait que la victoire de Trump pouvait miner son indépendance. Le président entrant avait précédemment accusé la Fed de maintenir baisses les charges financières pour aider le président Obama et a declaré que le politiques de la banque centrale ont créé une économie fausse. En avril il avait dit qu’il aurait absolument soutenu les tentatives de réduire les pouvoirs de la Fed. Celle-ci doit produire le niveau maximal d’emploi (c’est-à-dire un taux de chômage entre le 4,5% et le 5%), et maintenir la stabilité de prix (inflation au 2%). Toutefois à l’exception de ces prescriptions elle est indépendante: elle ne doit pas avoir le soutien d’aucune branche du gouvernement pour changer la politique monétaire. Après les accusations de Trump sur l’action politique de la Fed certains ont exprimé la crainte que Trump puisse attaquer l’indépendance de la politique monétaire comme d’autres présidents ont déjà fait. Aujourd’hui on peut constater un détachement entre les prestations des marchés financiers et celles réelles. Tandis quel es marchés d’actions continuent à atteindre nouveaux niveaux, la croissance moyenne de l’économie américaine a été seulement du 2% dans la première moitié du 2017, plus lente par rapport à la période de présidence de Obama. Pendant les premiers 3 mois du 2017 533 000 personnes ont obtenu un travail, mais il s’agit du plus faible total à partir de 2011, pour un trimestre janvier-mars. L’inflation est baisse et les bénéfices des entreprises sont en hausse. Évaluations hautes de marché alimentées par liquidité et exubérance irrationnelle ne reflètent pas la réalité économique.

Sources: ” Le plan économique de Donald Trump ”

- www.investopedia.com
- www.thebalance.com
- www.theguardian.com
- www.fortune.com
- www.forbes.com
- www.bbc.com
- www.nytimes.com

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Pays en voie de développement. Comment peut-on sortir du piège de la pauvreté?

Paesi in via di sviluppo, Come uscire dalla trappola della povertà

Pays en voie de développement. Comment peut-on sortir du piège de la pauvreté ?

Auteur: Pierre Varasi
Avril 2015
Traduction par Dott.sa Maria Luisa Spagnol

Environ 2.5 milliards de personnes dans le monde vivent sous le seuil de la pauvreté, avec 2 $ par jour. 1.3 milliard vivent en dessous du seuil de pauvreté c’est-à-dire avec moins de 1,25 $ par jour. L’Afrique Sud – Saharienne représente à elle seule 46,8 % de ces données, données de 2011. Tout de suite après il y a l’Asie du Sud, 24,5 %. Evidemment il est important de s’interroger à propos des origines et des causes de ce phénomène, mais il n’est pas facile de les trouver : des spécialistes attribuent la faute à leur « naturel sous-développement culturel », d’autres à la colonisation européenne, d’autres enfin au climat et au territoire, en tout cas des théories peu conciliables.

Même si on pouvait proposer des arguments en faveur des positions différentes, je pense qu’il est important de comprendre ce qu’on peut faire et de ne pas seulement regarder en arrière.
Ça fait désormais plusieurs années que les Etats développés essayent d’aider ces Pays. Dès la fin de la deuxième guerre mondiale, on a enregistré une grande accélération dans le processus de naissance des Institutions, des mouvements et des associations pour le développement.

Mais presque à soixante-dix ans de distance les aides se sont révélées presque inefficaces. On n’a pas fait d’erreurs pour ce qui concerne la quantité ou la forme des aides, mais c’est plutôt la façon avec laquelle on les a offertes et, donc, les conséquences que ces aides ont déterminées. En particulier, dans beaucoup de ces états on ne respecte ni les traditions ni la culture locale, de manière très simple on importe des instruments et même des coutumes occidentaux, sans prendre en considération l’individualité de chaque pays destinataire.

Il est encore plus important mettre en évidence que toutes les aides sont plus ou moins liées à des intérêts de type économique subordonnés à des programmes spécifiques de politique ou même à l’achat de produits du pays porteur des aides. A cet égard on peut faire des critiques aux Institutions de Bretton Wods : la Banque Mondiale, Fonds monétaire international et l’Organisation Mondiale du Commerce.
Les Pays en voie de développement soulignent que celles-ci sont contrôlées et influencées par les puissances mondiales qui imposent une seule vision économique, celle néolibérale : les impositions et les concessions des capitaux sans la prise en charge de la responsabilité des travailleurs et des immigrants que toute transformation économique détermine affaiblit la souveraineté de l’état . Enfin , on déplore aussi l’application des mêmes instruments partout et de la même manière.

Cela dit , les aides sont indispensables. Dans un pays pauvre où la plupart des revenus sont dépensés dans la consommation, les économies diminuent et, par conséquent, même les investissements et les fonds pour les innovations technologiques en déterminant une production faible et une lente croissance économique. C’est le piège de la pauvreté qu’on appelle de cette manière parce que la production faible engendra de nouveau des consommations limitées mais qui représenteront la plupart des revenus.

A ce point là , seulement un investissement qui vient de l’extérieur, exploité de manière positive, pourra conduire au développement des secteurs stratégiques et du tourisme améliorant les choses.
L’importance du commerce, qui à partir des années cinquante a constamment augmenté apportant des nouveautés et des changements dans le monde entier , dérive de ce principe. Il y a puis beaucoup de défenseurs des Institutions susmentionnées : les états ne sont pas obligés à accepter les crédits qu’on leur propose, mais surtout , faut -il vraiment laisser qu’ils soient utilisés librement par des nations souvent corrompues et pleines de problèmes même à niveau politique ou juridique ?

En outre , au fil du temps plusieurs mouvements à soutien de l’annulation des dettes pour les Pays du Tiers Monde sont nés démontrant que désormais on a pris conscience des fautes commises dans le passé et que cet endettement étouffe davantage leur économie. Comment peut-on donc faire sortir ces pays du piège de la pauvreté ? En utilisant et des prêts de la part des Etats et des Institutions selon une gestion contrôlée sans nécessairement prévoir des clauses prédéfinies et , surtout ,des investissements privés.

Sigrid Kaag, administrateur adjoint du programme des Nations Unies pour le développement affirme qu’il n’y aura aucune croissance importante sans investissements privés. Le secteur privé porterait , en effet, à une évolution des connaissances, des innovations , des modèles de commerce et de production testés. Seulement le partage de ces connaissances pourra rendre possible le vrai développement du Tiers Monde. Avec la meilleure volonté du monde , l’envoi d’argent ne suffit pas à l’amélioration des conditions de vie des pays en voie de développement .

Le président de la Banque Mondiale en personne, Jim Yong Kim, reconnait que les Fonds Publics ne sont pas suffisants, tandis que un rôle plus important donné aux investisseurs privés porterait à la création de nouveaux postes de travail. On ne créerait pas seulement de postes de travail , mais on augmenterait aussi les salaires. Tout cela améliorerait, ainsi, les conditions de santé et de vie, des niveaux d’ instruction et la création des infrastructures.

Les nouvelles entreprises , transférées depuis peu de temps, procureraient des revenus supplémentaires pour le gouvernement, sous la forme de taxes ; en même temps elles seraient concurrentielles pour le marché et, pour cela, imitées par celles qui sont présentes sur le territoire, tout en augmentant la productivité générale. A long terme, tout cela améliorait la qualité des produits , en les rendant plus économiques.

Les couches les plus pauvres de la population représentent déjà un nouveau marché pour beaucoup d’entreprises américaines en Inde et au Brésil, par exemple. En outre , l’investissement privé ne doit pas se concentrer seulement sur ces zones pour essayer de les aider, mais aussi pour agrandir elles – mêmes : de la crise économique de 2008 la croissance du Tiers Monde a été un moteur pour nos économies.

RECHERCHE: Worldbank.org – UNDP.org – IFC.org – Baker, “Shaping the Developing World”

Le Traité Transatlantique de commerce et d’investissements: gagner à un prix avantageux

Trattato Transatlantico commercio estero e investimenti

Le Traité Transatlantique de commerce et d’investissements: gagner à un prix avantageux

Auteur : Pierre Varasi
Traducteur : Sofiane Lenormand
19/03/2015

Le Traité Transatlantique de commerce et d’investissements (TTIP, « Transatlantic Trade and Investment Partnership ») est un accord commercial de libre-échange passé entre les Etats-Unis et l’Union Européenne. En cours de négociation depuis juin 2013, après des années de préparation informelle, il devrait être achevé en 2015, c’est du moins ce qu’espèrent ses partisans. En effet, les critiques sont dures et sont formulées sur tous les fronts.

L’UE a officiellement défini le TTIP comme un accord commercial et pour les investissements, élaboré dans le but « d’augmenter les échanges et les investissements entre l’UE et les Etats-Unis en prenant conscience du potentiel non utilisé du marché transatlantique, qui génère des opportunités économiques et de la croissance en créant des postes de travail grâce à un plus grand accès au marché ainsi qu’à une meilleure comptabilité selon la loi et en instaurant les bases pour des normes globales ». Un traité qui, s’il est approuvé, pourrait être étendu à des partenaires autres que les deux géants européen et américain.

Commençons par évoquer certains aspects principaux du traité : l’ouverture des marchés américains aux entreprises européennes, la réduction des charges administratives pour les entreprises qui exportent (les taux), la définition de nouvelles législations pour faciliter l’exportation, l’importation ainsi que les investissements. En bref, le traité ouvrirait une nouvelle zone de libre-échange, en simplifiant et en améliorant les procédures.

En économie les instruments de la politique commerciale sont divisés entre : les instruments tarifaires (taxes sur les importations et aides aux exportations), les instruments quantitatifs (les contingents, c’est-à-dire la cotisation maximale, et les restrictions volontaires), les barrières non tarifaires (normes productives, sanitaires…) le dumping (la vente à perte sur les marchés étrangers) et enfin les sanctions (contre les pratiques déloyales de certains pays ou entreprises).

Le TTIP voudrait réussir à uniformiser les barrières non tarifaires, en ne taxant pas les changements bilatéraux, et en luttant contre le dumping. Les travaux publics seront également ouverts aux entreprises et sociétés étrangères. L’Union Européenne, les Etats-Unis et les industries en générale souhaitent obtenir la création de nouveaux postes de travail, la baisse des prix pour le consommateur, tout en augmentant le choix des produits. Seulement l’Italie prévoit une croissance de son PIB allant de 0,5 à 4% ainsi qu’une augmentation du travail. On s’attend à une croissance de près de 28% de l’exportation au totale, équivalente à 187 milliards d’euros. Des effets qui, en période de crise économique, pourraient certainement contribuer à une croissance et, en étant optimiste, permettre de sortir complétement de la crise.

Enfin, les bénéfices seraient bureaucratiques et administratifs, et la concurrence pourrait également contribuer à une innovation plus importante. Cependant, le TTIP devait s’attendre à affronter de lourdes critiques. Les Associations Slow Food, économistes, agences privées et citoyens formulent des critiquent qui ne peuvent être mises à l’écart. Les critiques sont fondées sur différents critères. Partons du fait que le TTIP ait été pendant longtemps un accord secret dans son contenu, ce qui a créé un manque de transparence, au moins jusqu’au 7 janvier 2015, lorsque la Commission Européenne a publié les textes intégrales portant sur les négociations.

Les critiques plus spécifiques du traité concernent l’uniformisation des barrières non tarifaires en particulier : les Etats-Unis font ouvertement usage des OGM, d’hormones pour la viande et d’une quantité impressionnante de pesticides, par exemple. Comparé aux producteurs européens, les producteurs alimentaires américains ne doivent pas se conformer aux mêmes normes de protection de l’environnement ou de santé du bétail. Clairement, les consommateurs européens seraient perdus dans le processus d’uniformisation des normes de production, en voyant augmenter dans leurs supermarchés le nombre de produits de qualité moyenne comparé à aujourd’hui, à cause de l’introduction de produits génétiquement modifiés interdits en Europe pour le moment.

De plus, l’Union Européenne applique des principes comme celui des produits « du champ à l’assiette » (farm to fork) ainsi que le principe de précaution. Le premier consiste à contrôler chaque passage de la production, toujours inspectée et suivie. Aux Etats-Unis, en revanche, on contrôle seulement les produits finis. Le deuxième concerne quant à lui une autre différence fondamentale : alors qu’il est possible de retirer un produit du marché s’il suscite un risque qui puisse constituer un danger sanitaire en Europe, l’absence de preuves tangibles d’un lien entre le produit et le danger fait que l’aliment est maintenu dans le commerce aux Etats-Unis. De plus, c’est l’entreprise qui s’engage à démontrer la sécurité du produit en Europe ; alors que cela relève du domaine de l’autorité publique aux Etats-Unis, ce qui arrive rarement.

La croissance économique tant soutenue par les partisans du traité n’est pas non plus en reste de critiques : de nombreux économistes avancent que le nombre de postes de travail baissera au lieu d’augmenter, par exemple à cause de la disparition des normes sur la préférence nationale concernant les travaux publics. Stiglitz, économiste connu pour ses critiques sur le Fond Monétaire International, avance que « les Etats-Unis ne veulent pas d’un accord de libre-échange en réalité, ils veulent un accord de gestion du commerce qui favorise certains intérêts économiques spécifiques ». Les contrôles sur la qualité des produits, alimentaires et pharmaceutiques en particulier, restent tout de même le centre des hypothèses des dissidents au traité. La problématique est la suivante : se demander si sacrifier certaines normes et mesures, en ouvrant complétement le marché aux Américains, dans le but de créer une croissance de l’économie des deux continents.

SOURCES :

- http://ec.europa.eu/index_en.htm (European Commission – Trade)
- ilpost.it “che cos’è il TTIP”
- http://stop-ttip-italia.net/

MERCOSUR: Une union à renouveler

Mercosur

MERCOSUR: Une union à renouveler

Auteur: Pierre Varasi
Traducteur : Sofiane Lenormand
23/04/2015

Le MERCOSUR (ou MERCOSUL, Marché Commun du Sud) voyait le jour le 26 mars 1991 avec le traité d’Asunción passé entre le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay. Il entrait définitivement en vigueur quatre ans plus tard, créant divers changement dans l’économie des pays adhérents. En effet, les dispositions découlant de cette union étaient diverses et symbolisaient une nouveauté pour les pays d’Amérique Latine. Premièrement, il permettait le libre-échange des produits, services et matières premières entre les états membres.

Il n’y avait pas de taxes et de restrictions au commerce jusqu’en 1995. Sa ressemblance avec le MEC (Marché Commun Européen) n’est pas due au hasard : au niveau de l’union économique entre les états, le MERCOSUR s’est toujours inspiré de la Communauté Européenne. Autre élément fondamental : l’institution d’un tarif commun pour les états non membres de l’union. La fondation d’organismes servant à structurer les relations entre les pays membres, en particulier avec l’agriculture, l’industrie et tout ce qui pouvait être capital d’un point de vue économique.

Ces organismes ont également servi à accorder aux états les changements internes nécessaires afin de permettre au MERCOSUR de se renforcer : le traité à la tête de sa fondation prévoyait en effet certaines obligations, comme la création d’un véritable marché commun, qui aurait rendu possible une circulation libre, aussi bien de la force de travail que du capital, entre les états membres. Enfin, il était prévu que les états membres soient des démocraties et garantissent les mêmes droits pour tous.
De nouveaux états ont adhéré au MERCOSUR depuis 1996 : la Bolivie et le Chili sont les premiers. Ils ont été rejoints par le Pérou en 2003, la Colombie et l’Equateur en 2004. C’est cependant l’entrée du Venezuela en 2013 qui remet en cause les bases incontournables du traité. Nous savons que le Venezuela était gouverné par Hugo Chavez de 1992 à 2013, l’amélioration économique du pays s’est avérée décisive, et pas seulement, il est impossible de douter de l’aspect démocratique du pays.

Chavez n’était pas surnommé le « dictateur socialiste » par hasard, décédé en mars 2013, il a cédé sa place à Nicolas Maduro à la tête du Venezuela. Revenons au MERCOSUR : l’admission du Venezuela a non seulement symbolisé la première vraie entrave aux principes démocratiques, pierre angulaire de l’union, mais également le désaccord récurrent de Chavez au principe de libre-échange, qui soutenait au contraire le fait de mener l’union vers de nouveaux principes socialistes. Aucune des décisions prises depuis 2012 n’a été mise en service par le Venezuela, ce qui met en danger l’efficacité des anciennes et des nouvelles propositions. Depuis l’adhésion du Venezuela, le MERCOSUR a été redirigé vers des fonctions plus politiques et sociales qu’économiques. Il faut donc comprendre le rôle futur de cette zone de libre-échange. Toutefois, il pourrait exister une nouvelle contribution provenant de l’Union Européenne.

Au tout début de sa création, MERCOSUR et UE ont tenté de coopérer, mais les pourparlers ont été interrompus en 1999 et n’ont pas évolué. Cependant, une nouvelle volonté de relancer la coopération entre les deux organisations semble exister aujourd’hui, surtout de la part de l’Uruguay de Vazquez. Avec le soutien de la présidente du Brésil Dilma Rousseff, Vazquez espère réussir à dialoguer de nouveau avec l’UE. Si ce dialogue parvenait à se concrétiser, il n’y aurait pas seulement des retombées économiques pour les deux organisations continentales, le MERCOSUR pourrait également être avantagé par ce nouvel « élément vital » pour se renouveler et rester actif. Le Venezuela semble être réticent à cette idée, mais il n’a pas beaucoup d’influence et ne peut contrecarrer le projet, compte tenu de la situation actuelle.

Le besoin d’un renouveau est évident si l’on considère que les objectifs fixés par les états membres dans les années 90 n’ont pas été atteints, il n’y a pas de tarifs ni de politique commune envers les pays étrangers à l’union par exemple. Les difficultés ont également débuté à cause des nombreuses divergences entre les états membres : il est difficile d’avoir des politiques communes lorsque l’inflation d’un pays est à 6,7% (Uruguay, 2010) alors qu’elle est à 27% dans un autre (Venezuela, 2010).

Les porte-paroles des états admettent eux-mêmes que les principes sont effectivement mis en service par la volonté d’états qui agissent simplement pour leur compte, ils n’ont pas la volonté d’œuvrer pour les intérêts ou les objectifs de l’union. De plus, comme l’a annoncé Rodolfo Nin Novoa, ministre des affaires étrangères uruguayen, le MERCOSUR participe aujourd’hui à seulement 1% des échanges principaux entre les pays en faveur du libre-échange. Certains changements ont été apportés au MERCOSUR au vu de l’état de la conjoncture actuelle ainsi que son impuissance depuis 2012. L’union évoluera dans un futur proche, même en apportant quelques résultats concrets, et tentera de s’introduire sur de nouveaux marchés si elle tient à sa survie.

SOURCES :

- The economist
- Mercopress.com
- Buenosairessherald.com