Pays en voie de développement. Comment peut-on sortir du piège de la pauvreté ?
Auteur: Pierre Varasi
Avril 2015
Traduction par Dott.sa Maria Luisa Spagnol
Environ 2.5 milliards de personnes dans le monde vivent sous le seuil de la pauvreté, avec 2 $ par jour. 1.3 milliard vivent en dessous du seuil de pauvreté c’est-à-dire avec moins de 1,25 $ par jour. L’Afrique Sud – Saharienne représente à elle seule 46,8 % de ces données, données de 2011. Tout de suite après il y a l’Asie du Sud, 24,5 %. Evidemment il est important de s’interroger à propos des origines et des causes de ce phénomène, mais il n’est pas facile de les trouver : des spécialistes attribuent la faute à leur « naturel sous-développement culturel », d’autres à la colonisation européenne, d’autres enfin au climat et au territoire, en tout cas des théories peu conciliables.
Même si on pouvait proposer des arguments en faveur des positions différentes, je pense qu’il est important de comprendre ce qu’on peut faire et de ne pas seulement regarder en arrière.
Ça fait désormais plusieurs années que les Etats développés essayent d’aider ces Pays. Dès la fin de la deuxième guerre mondiale, on a enregistré une grande accélération dans le processus de naissance des Institutions, des mouvements et des associations pour le développement.
Mais presque à soixante-dix ans de distance les aides se sont révélées presque inefficaces. On n’a pas fait d’erreurs pour ce qui concerne la quantité ou la forme des aides, mais c’est plutôt la façon avec laquelle on les a offertes et, donc, les conséquences que ces aides ont déterminées. En particulier, dans beaucoup de ces états on ne respecte ni les traditions ni la culture locale, de manière très simple on importe des instruments et même des coutumes occidentaux, sans prendre en considération l’individualité de chaque pays destinataire.
Il est encore plus important mettre en évidence que toutes les aides sont plus ou moins liées à des intérêts de type économique subordonnés à des programmes spécifiques de politique ou même à l’achat de produits du pays porteur des aides. A cet égard on peut faire des critiques aux Institutions de Bretton Wods : la Banque Mondiale, Fonds monétaire international et l’Organisation Mondiale du Commerce.
Les Pays en voie de développement soulignent que celles-ci sont contrôlées et influencées par les puissances mondiales qui imposent une seule vision économique, celle néolibérale : les impositions et les concessions des capitaux sans la prise en charge de la responsabilité des travailleurs et des immigrants que toute transformation économique détermine affaiblit la souveraineté de l’état . Enfin , on déplore aussi l’application des mêmes instruments partout et de la même manière.
Cela dit , les aides sont indispensables. Dans un pays pauvre où la plupart des revenus sont dépensés dans la consommation, les économies diminuent et, par conséquent, même les investissements et les fonds pour les innovations technologiques en déterminant une production faible et une lente croissance économique. C’est le piège de la pauvreté qu’on appelle de cette manière parce que la production faible engendra de nouveau des consommations limitées mais qui représenteront la plupart des revenus.
A ce point là , seulement un investissement qui vient de l’extérieur, exploité de manière positive, pourra conduire au développement des secteurs stratégiques et du tourisme améliorant les choses.
L’importance du commerce, qui à partir des années cinquante a constamment augmenté apportant des nouveautés et des changements dans le monde entier , dérive de ce principe. Il y a puis beaucoup de défenseurs des Institutions susmentionnées : les états ne sont pas obligés à accepter les crédits qu’on leur propose, mais surtout , faut -il vraiment laisser qu’ils soient utilisés librement par des nations souvent corrompues et pleines de problèmes même à niveau politique ou juridique ?
En outre , au fil du temps plusieurs mouvements à soutien de l’annulation des dettes pour les Pays du Tiers Monde sont nés démontrant que désormais on a pris conscience des fautes commises dans le passé et que cet endettement étouffe davantage leur économie. Comment peut-on donc faire sortir ces pays du piège de la pauvreté ? En utilisant et des prêts de la part des Etats et des Institutions selon une gestion contrôlée sans nécessairement prévoir des clauses prédéfinies et , surtout ,des investissements privés.
Sigrid Kaag, administrateur adjoint du programme des Nations Unies pour le développement affirme qu’il n’y aura aucune croissance importante sans investissements privés. Le secteur privé porterait , en effet, à une évolution des connaissances, des innovations , des modèles de commerce et de production testés. Seulement le partage de ces connaissances pourra rendre possible le vrai développement du Tiers Monde. Avec la meilleure volonté du monde , l’envoi d’argent ne suffit pas à l’amélioration des conditions de vie des pays en voie de développement .
Le président de la Banque Mondiale en personne, Jim Yong Kim, reconnait que les Fonds Publics ne sont pas suffisants, tandis que un rôle plus important donné aux investisseurs privés porterait à la création de nouveaux postes de travail. On ne créerait pas seulement de postes de travail , mais on augmenterait aussi les salaires. Tout cela améliorerait, ainsi, les conditions de santé et de vie, des niveaux d’ instruction et la création des infrastructures.
Les nouvelles entreprises , transférées depuis peu de temps, procureraient des revenus supplémentaires pour le gouvernement, sous la forme de taxes ; en même temps elles seraient concurrentielles pour le marché et, pour cela, imitées par celles qui sont présentes sur le territoire, tout en augmentant la productivité générale. A long terme, tout cela améliorait la qualité des produits , en les rendant plus économiques.
Les couches les plus pauvres de la population représentent déjà un nouveau marché pour beaucoup d’entreprises américaines en Inde et au Brésil, par exemple. En outre , l’investissement privé ne doit pas se concentrer seulement sur ces zones pour essayer de les aider, mais aussi pour agrandir elles – mêmes : de la crise économique de 2008 la croissance du Tiers Monde a été un moteur pour nos économies.
RECHERCHE: Worldbank.org – UNDP.org – IFC.org – Baker, “Shaping the Developing World”