FICHE SUR LA TURQUIE

Turchia Scheda Paese - Country Profile

FICHE SUR LA TURQUIE

INFORMATIONS GENERALES

- Nom Officiel: Turquie
- Superficie: 783.562 km2
- Population: 75,6 millions (2012) – force de travail 26.7 millions
- PIB: 789,3 milliards $ (2012)
- PIB par habitant: 10.830 $ (2012)
- Croissance du PIB attendue: 5% (16e économie mondiale actuellement)
- Capitale: Ankara (4,9 millions d’habitants)
- Autres villes importantes: İstanbul (13,9 millions d’habitants), İzmir (4 millions d’habitants), Bursa (2,7 millions d’habitants), Adana (2,1 millions d’habitants)
- Forme de l’État: Démocratie parlementaire
- Religions: Musulmane, minorités catholiques et juives
- Langues: Turc (langue officielle), diverses langues locales
- Monnaie: Livre Turque

CADRE POLITIQUE

CHANGEMENTS POSITIFS

- Stabilité du gouvernement
- Réformes politiques et économiques
- Lancement des négociations d’adhésion à l’’UE en 2005
- Restructuration du rôle des militaires dans la vie politique
- Profondeur stratégique et “zéro conflits avec les pays voisins”
- Assertivité régionale
- Soft power/médiateur
- Intensification et diversification des relations externes

ASPECTS CRITIQUES

- Démocratie “en progression”
- Liberté d’expression
- Question kurde
- Opposition faible
- Mouvement protestataire de Gezi Park
- Stagnation des négociations avec l’UE
- Question chypriote
- Détérioration des relations avec Israël

CADRE MACROÉCONOMICQUE et PERSPECTIVES

ASPECTS GENERAUX

Avec ses 75 millions d’habitants, sa population jeune (50% entre 25 et 30 ans) ainsi qu’un PIB en constante augmentation (+4% en 2013), la Turquie représente un pays particulièrement intéressant en matière d’investissements étrangers. La preuve en est qu’après les BRICS, d’illustres économistes ont inventé un nouveau terme pour désigner les nouvelles économies émergentes: MINT (Mexique, Indonésie, Nigéria et Turquie).
Une économie qui augmente rapidement dans un contexte politique et économique stable, un marché libéralisé et un milieu d’investissement équilibré, avec de très bonnes infrastructures – des réseau de transport et de télécommunications développés; un nouveau système de primes qui offre un très grand soutien; un marché jeune, dynamique et instruit avec une population de 75 millions de personnes; une force de travail (main d’œuvre) hautement qualifiée, compétitive et à bas coûts; la proximité des grands marchés et le solide lien avec le Caucase, l’Asie centrale, le Moyen Orient et l’Afrique.

Autres caractéristiques à souligner:

- Le rapport entre l’importance du commerce étranger et le PIB était de 49,5% en 2012; l’intégration de la Turquie dans le système du commerce international est excellente;
- Modèle libérale: le rapprochement aux principes économiques de libre marché a été effectué grâce à des réformes structurelles étudiées et à une nouvelle politique libérale, favorable aux investissements étrangers;
- Solidité du système bancaire: présence de banques étrangères dans le capital des plus grandes institutions bancaires turques (Yapi Kredi – Unicredit, Teb-BNP Paribas, Oyak – ING);
- Encouragement de la présence de capitaux étrangers: « Paquet démocratique » d’Erdogan, Zones libres, Organisations Industrielles etc. ;
- Dépendance économique: même actuellement, la Turquie présente une balance commerciale négative, notamment dans le secteur de l’énergie (un processus pour réduire la dépendance énergique a été lancé depuis peu).

POINTS FORTS

- Stabilité et attractivité économique
- Réformes structurelles
- Fondamentaux économiques solides
- Position géographique
- Diversification et accès à de nombreux marchés (1,5 milliards d’individus)
- Population jeune et marché interne en augmentation
- Couloir énergétique vers l’Europe
- Sixième destination touristique au monde (35,7 millions de visiteurs); Turkish Airlines: 241 destinations dans 104 pays

POINTS FAIBLES

- Dépendance des flux de capitaux externes et de la confiance des investisseurs
- Dépendance de l’approvisionnement énergétique externe
- Déficit des balances courantes

CLASSEMENT DU PAYS DANS LES DIFFÉRENTS SECTEURS

Au monde
2° pays (après la Chine) en termes d’entreprises renommées dans le secteur du bâtiment (sur les 225 meilleures entreprises dans le secteur du bâtiment, 31 sont turques),
2° producteur de verre plat,
3° producteur de grands yachts de luxe,
4° producteur de céramique et de pierres naturelles,
5° producteur de bijoux,
5° producteur de fruits frais,
5° pays constructeur de bateaux,
6° producteur de ciment,
10° producteur de fer et d’acier,
16° producteur de véhicules automobiles.

En Europe:

Premier producteur de textile
Premier producteur de fertilisants, téléviseurs, autobus
2° producteur de fer et d’acier
4° marché de communication
4° producteur de véhicules autombiles et accessoires

SECTEURS EN EXPANSION

AUTOMOBILE (16 producteur mondial)
- La proximité géographique avec l’Europe et l’Asie fait de la Turquie une excellente base pour la production de véhicules automobiles;
- C’est le premier producteur et exportateur de véhicules commerciaux en Europe;
- 17 compagnies nationales et étrangères principales, 4.000 compagnies secondaires ainsi que la coopération de 300.000 travailleurs qualifiés ;
- Coûts du travail inférieurs par rapport aux pays de l’UE et force de travail bien formée;
- Avec 75% des familles qui ne possèdent pas encore d’automobile, le potentiel de croissance du marché est considérable;
- L’augmentation du revenu par habitant prévue multipliera le pouvoir d’achat des consommateurs;
- De grandes opportunités dans l’industrie de pièces et composants automobiles.

TRANSPORTS ET INFRASTRUCTURES

IMMOBILIER ET CONSTRUCTIONS

FINANCIER

ENERGETIQUE
- La Turquie est devenue l’un des marchés de l’énergie qui détient la plus rapide croissance au monde;
- Une augmentation de la demande d’électricité égale à 6% par an est prévue entre 2009 et 2023;
- Le montant total des investissements effectués jusqu’en 2023 est estimé aux alentours de 130 milliards de dollars;
- Taux d’énergies renouvelables en croissance jusqu’à 30% ;
- Cadre légal bien organisé et structuré dans le secteur énergétique;
- L’Autorité pour la réglementation du marché électrique (EPDK) agit comme un régulateur indépendant du marché;
- Subventions ‘feed-in tariff’ (tarif de subventionnement) pour les investissements dans le secteur des énergies renouvelables.

SECTEUR SANITAIRE
- Le secteur des équipements médicaux est le plus grand et le plus actif de la région en terme de croissance;
- Programme de Transformation Sanitaire dans le but d’augmenter la qualité ainsi que l’efficacité du système de santé;
- Marché pharmaceutique estimé à près de 9.2 milliards de dollars en 2010;
- Possibilité significative de croissance, au vu de la dimension de la population et du taux de consommation actuellement bas;
- Introduction récente de la nouvelle loi R&D, projetée pour faciliter les investissements;
- Réformes du secteur sanitaire, notamment de l’assurance sanitaire centralisée, qui mèneront à un meilleur accès aux services pour la santé.

TIC
- Les nouvelles initiatives et la loi R&D pour les investisseurs;
- Le marché turc a dépassé les 30 milliards de dollars en 2011 en matière de TIC;
- Demande croissante des services de télécommunication high-tech;
- Enorme potentiel de croissance au vu de la population plus jeune comparée aux pays occidentaux;
- Augmentation du budget accordé par le gouvernement pour les investissements IT publiques;
- Habilité à former des ingénieurs informatiques hautement qualifiés, jeunes et dynamiques ainsi que des développeurs de logiciel toujours plus nombreux.

ÉQUIPEMENTS
- Croissance de près de 20% par an à partir de 1990;
- Petites et moyennes entreprises hautement compétitives et polyvalentes;
- Les importations d’équipements (21.3 milliards de dollars en 2010) sont supérieures aux exportations (9.4 milliards), cela indique une demande interne d’équipements en augmentation.

NOURRITURE ET BOISSONS
- Taux de consommation des familles le plus élevé en Turquie, 27% en 2010 ;
- Constante croissance au cours des dernières années, avec des consommateurs turques de plus en plus exigeants, influencés par les supermarchés de la grande distribution;
- Avec sa population jeune et nombreuse, la production de nourriture et de boisson est en augmentation en Turquie;
- L’industrie alimentaire turque offre des opportunités d’exportation importantes grâce aux nombreux produits agricoles disponibles dans le pays;
- La Turquie devient l’un des plus grand marché en matière de produits de boulangerie;
- Ce secteur a engrangé plus de 4 milliards de dollars au cours de cette dernière décennie;
- Il existe de nombreuses opportunités pour les nouveaux produits qui entrent sur le marché turc.

PRÉVISIONS

OBJECTIF 2023:
- PIB: 2.000 milliards $
- PIB par habitant: 25.000 $
- Exportation: 500 milliards $
- 10e économie mondiale

INVESTISSEMENT DIRECT ÉTRANGER

DOING BUSINESS, ACCESSIBILITÉ AU COMMERCE
- La durée exigée pour lancer une activité commerciale en Turquie est de 6 jours, la formation des sociétés s’effectue en un jour;
- Lancement et gestion d’une activité commerciale basée sur la parité des investisseurs locaux dans le cadre du nouveau Code Commercial Turc;
- Tous types et formes d’entreprises sont autorisés;
- Avantages de coût et temps significatifs comparé aux pays de la région.

OBJECTIF DU GOUVERNEMENT
- Encourager les financements directs étrangers, protéger l’investisseur étranger, introduire une logique de simple “enregistrement” des investissements au lieu de l’ancienne “autorisation”;
- Principes fondamentaux de la loi 4875;
- Traitement équitable;
- Aucune vérification suite à l’accès ou à la fondation de l’entreprise;
- Aucun lien sur la propriété des actions;
- Aucune obligation de choix de modèle de société.

FORMES DE SOCIÉTÉS

L’investissement direct peut se présenter sous différentes formes : par exemple, dans une coentreprise ou une société commerciale c’est-à-dire dans une entité individuelle avec un niveau d’autonomie juridique variable (faible en cas de bureau de représentation, important pour les personnes juridiques ainsi que les sociétés de capitaux). Les formes juridiques plus utilisées pour les investissements directs en Turquie sont les suivantes: bureau de représentation, filiales, société à responsabilité limitée, société par actions.

BUREAU DE REPRÉSENTATION (liaison office)
Il s’agit de la forme juridique la moins onéreuse pour l’investisseur étant donné qu’elle ne bénéficie aucunement d’autonomie et d’indépendance juridique comparé à la société mère (parent company). Le bureau de représentation transpose l’entité juridique étrangère sur le territoire turque, avec pour principal objectif « d’explorer le marché ».

REGIME IDE
- Traitement national
- Aucune sélection avant d’entrer/ minimum de capitaux requis
- Droit d’acquisition de biens immobiliers
- Garantie di trasferimento gratuito dei proventi, i dividendi e gli altri assets
- Droit d’embauche du personnel expatrié
- Droit d’accès au règlement international des litiges

SOCIETÉ PAR ACTIONS (Anonim Sirketi)
Caractéristiques:
- 1 associé minimum (personnes physiques ou juridiques);
- capital social minimum 50.000 Livres turques;
- (¼ à verser directement et le reste en 24 mois);
- les administrateurs, en qualité de signataires, sont personnellement responsables des dettes fiscales de l’entreprise, sans préjudice de l’obligation d’acquisition préventive du patrimoine social;
- Important: le permis de travail exige un capital social de 100k Livres turques et un ratio de 1:5 (étranger : locaux)

SOCIÉTÉ À RESPONSABILITÉ LIMITÉE (Limited Sirketi)
Caractéristiques:
- 1 associé minimum (personnes juridiques ou physiques);
- Capital social minimum 10.000 Livres turques (¼ à verser directement et le reste en 24 mois);
- Selon la loi, l’ensemble des associés bénéficient indistinctement du pouvoir de représentation. Les associés peuvent nommer un ou plusieurs administrateurs (associé ou tiers) mais le pouvoir de représentation doit au moins être confié à l’un des associés;
- Les associés sont responsables personnellement des dettes de la société devant le fisc proportionnellement à leur participation, sans préjudice de l’obligation d’acquisition préventive du patrimoine social;
- Important: le permis de travail exige un capital social de 100k Livres turques et un ration de 1:5 (étranger : locaux).

ZLE ZONE DE LIBRE ÉCHANGE

La Turquie compte 4 types de Zones Spéciales d’Investissements:

- Zones pour le développement technologique – Parc Technologique (TDZ)
- Zones Industrielles Organisées (OIZ)
- Zones Industrielles
- Zones Franches (Free Trade Zone)

ASPECTS FISCAUX

- Impôts sur le revenu des sociétés 20%
- En cas de distribution des bénéfices, la loi prévoit une retenue des bénéfices nets égale à 15%
- Impôts sur le revenu des personnes physiques 15%-35%
- Taxe sur la valeur ajoutée – TVA 18%
- Transfer pricing (prix de transfert)
- La discipline du “transfer pricing” est présente dans l’article 13 de la législation fiscale des sociétés et dans les règlements relatifs, datant, respectivement, de 2007 et 2008. Il s’agit d’une discipline qui reproduit les principes établis au niveau international par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et, en particulier, le principe du c.d. “prix équitable” (arm’s lenght).

CARATTERISTIQUES DU SYSTEME JURIDIQUE ET ASPECTS LÉGAUX

Droits de tradition civiliste: système juridique qui s’inspire des Code Suisse et Code Rocco (au niveau pénal). En ce qui concerne la législation des sociétés, les modèles de sociétés existants sont les suivants:

a) Société en commandité (Komandit Sirketi Kom. Sti)
b) Société en nom collectif (Kollektif Sirketi Koll. Sti)
c) Société à Responsabilité Limitée (Limited Sirketi)
d) Société par Actions (Anonime Sirketi)

Le recours aux sociétés de capitaux (S.r.l. et S.p.A ) est le moyen généralement plus sollicité pour lancer une activité commerciale en Turquie; les durées de constitution sont de 3-4 jours et à des coûts intéressants.

PRIMES

Les principales catégories de primes offertes aux entreprises étrangères par le Gouvernement sont les suivantes:

- Exemption des droits de douane: exemption totale du paiement d’éventuels droits de douane prévus pour l’importation d’équipements et de matériel provenant exclusivement de pays extra européens;
- Exemption du paiement de la TVA: exemption totale du paiement de la TVA pour l’achat ou l’importation d’équipements et de matériel à utiliser dans le cadre d’investissements, pour lesquels sont prévus les investment incentive certificate relatifs;
- Réduction de l’impôt sur les sociétés: le Gouvernement a préparé une réduction de l’impôt sur les sociétés, qui peut varier entre 50% et 90%, en fonction du montant de l’investissement et de la zone géographique où l’investissement sera effectué;
- Réduction de charges sociales assumées par l’employeur: des primes sont octroyées pour le paiement de la cotisation, réservée aux employeurs, des charges sociales prévues pour ses employés. Ces cotisations peuvent être accordées pour une période allant de 2 à 10 ans, toujours en fonction de la zone géographique dans laquelle l’investissement est programmé;
Concession de terrains: le Ministère des Finances peut accorder aux investisseurs le droit d’utiliser le terrain pendant 49 ans;
- Contributions au paiement des intérêts sur les financements: le Gouvernement peut concourir au paiement des intérêts applicables aux financements obtenus dans le cadre d’investissements, pour lesquels il est prévu l’accord de primes. Les contributions du gouvernement sont en générale comprises entre 3 et 7 points;
- Remboursement de la TVA: ce type de contribution s’applique uniquement pour les investissements effectués dans une zone géographique convenue.

ACCORDS BILATERAUX

ACCORDS INTERNATIONAUX

- Traité bilatéral d’investissement avec 85 pays
- Accords sur la double imposition avec 76 pays
- Union douanière avec l’UE
- Accords de libre-échange avec 19 pays
- Promotion et Protection des Investissements (L. 27 octobre 2003, n. 294)
- Accord pour éviter les doubles impositions (L. 7 juin 1993, n. 195)

PAYS BÉNÉFICIANT DES ACCORDS DE LIBRE-ÉCHANGE

1. EFTA (Norvège, Suisse, Islande, Liechtenstein)
2. Israël
3. Macédoine
4. Bosnie-Herzégovine
5. Palestine
6. Tunisie
7. Maroc
8. Syrie
9. Egypte
10. Albanie
11. Géorgie
12. Monténégro
13. Serbie
14. Chili
15. Jordanie
16. Corée du sud
17. Liban
18. République de Maurice*
19. Kosovo*
(*) Accords en cours d’approbation

ASPECTS JURIDIQUES DU CONTRAT D’ASSURANCE

Conditions de couverture d’assurance SACE: sans conditions pour les risques souverain, bancaire et privé ainsi que le transfert de la police d’assurance SACE pour les activités d’Exportation ou d’Investissement Direct Étranger en Turquie.

IBS DESK ETRANGER

Turquie: un pays émergent au cœur des conflits du Golfe

Turkey - un paese emergente nel mezzo della guerra

Turquie: un pays émergent au cœur des conflits du Golfe

Auteur: Diego Caballero Vélez
Mars 2015
Traducteur: Sofiane Lenormand

Actuellement, lorsque nous évoquons la Turquie, nous pensons directement à un beau pays, à de belles villes, une économie favorable et un système d’éducation qui encourage l’esprit de l’Union Européenne en donnant à ses étudiants l’opportunité d’étudier en Europe, etc. Nous pensons tous en général que la Turquie est un pays musulman avec une vision occidentale.

Le développement économique du pays, élément fondamental, a débuté en 2002 et se poursuit encore de nos jours. Depuis le début de l’année, avec une croissance économique constante de 5%, l’économie turque a considérablement progressé, des chiffres impressionnants si l’on tient compte de la crise économique et des conflits dans les pays voisins. La Turquie ne possède pas énormément de gaz ou de pétroles, mais elle compense son manque dans ce secteur par sa compétitivité dans les services, notamment dans le tourisme et l’industrie. Cette compétitivité a fait que de nombreux pays se sont tournés vers la Turquie pour le changement de l’exportation des produits. Les pays qui souhaitent investir en Turquie sont intéressés par le secteur des énergies renouvelables, devenu incontournable pour l’économie locale.

Ces pays fournissent les matériaux nécessaires dont a besoin le pays pour contribuer au développement de ce secteur.
Comment cela est-il arrivé, sachant que la Turquie était caractérisée par une économie très pauvre il y a 30 ans? La réponse se trouve dans ces deux éléments principaux: la stabilité sociale et la reconstruction complète du système. Le premier élément a été fondamental pour le succès de l’économie turque, puisque l’Etat a adopté une position modérée et s’est éloigné des extrémistes. De plus, la « reconstruction du système » s’est fondée sur la reconstruction bancaire, le contrôle du budget de l’Etat, des investissements dans les infrastructures, de l’éducation, de la santé et de la technologie.
Depuis 2002, nous avons assisté à une baisse du taux de chômage, de la dette publique et un déficit d’1,9% du PIB (en considérant que la croissance économique a tout de même été ralentie ces dernières années).

De plus, l’augmentation de la classe moyenne s’est avérée considérable. Cependant, il semble que l’avenir de la Turquie ne soit pas totalement rose: Erdogan par exemple, le président turque, dont le nationalisme musulman empêche la Turquie de devenir un pays laïc, ce que tout le monde attend. Ce phénomène produit de l’instabilité sociale, également pour les débordements dans les pays voisins à cause de la montée de l’extrémisme.

L’avenir de l’économie turque dépendra donc de la réussite des guerres voisines (comme en Syrie), ainsi que de l’avancée de Daesh (Etat islamique) etc.,
Aussi, sa neutralité et stabilité sociale basée sur le système laïc, soutien de la croissance économique, au même titre que les investissements dans le tourisme et les énergies renouvelables, auront une influence capitale pour l’avenir du pays, qui poursuivra tout de même une étroite coopération avec L’Union Européenne.

SOURCES :

- http://economia.elpais.com/economia/2013/06/07/actualidad/1370605232_985185.html
- http://www.cnbc.com/id/100390252
- http://www.foreignaffairs.com/articles/140338/daniel-dombey/six-markets-to-watch-turkey
- http://www.nytimes.com/2014/12/23/opinion/akyol-how-turkey-sabotaged-its-future.html?_r=0

Turquie et Union Européenne: près du divorce?

TURQUIE ET UNION EUROPÉENNE: PRÈS DU DIVORCE?

turchia-unione-europea-ad-un-passo-dal-divorzio
Turquie et Union Européenne: près du divorce ?

Écrit par: Elisa Mariani
Traduit par: Lorenzo Giusepponi
Octobre 2016

En 1963 la Turquie et la Communauté Économique Européenne conclurent un accord pour favoriser les échanges commerciaux bilatéraux et les relations économiques.

Plus de cinquante ans ont passé et au dépit des progrès faits, aujourd’hui cette coopération risque de s’arrêter. En effet, c’est depuis 1987 que la Turquie montre sa volonté d’entrer dans l’Union Européenne, mais actuellement le chemin à faire semble long et tortueux.
Après sa déclaration de candidature en 1999 et le début des négociations en 2005, on a débattu différents aspects qui ont été conclus aves des bons résultats, en dénotant le respect de la Turquie des nombreuses conditions établies par l’Union. Malgré le plan mis en place par la Commission Européenne en 2012 pour accélérer l’entrée de la Turquie dans l’UE, il y a encore des controverses irrésolues qui pas seulement ralentissent ce processus, mais l’empêchent aussi, en compromettant de façon irrémédiable le délicat et instable équilibré rejoint jusqu’à ce moment.

Selon le communiqué de presse annoncé par la Commission européenne le 4 mai 2016 concernant la demande de la Turquie d’exemption de visa pour ses citoyens, l’UE s’est déclarée favorable à cette mesure à condition que la Turquie réponde aux sollicitations en matière de corruption, antiterrorisme, coopération avec les institutions juridiques des pays membres, collaboration avec Europol et protection des données, dont implémentation est encore insuffisante.

L’actuelle réticence turque relativement à une révision de la législation antiterroriste prévue par l’UE a nuit à la relation entre les deux, en générant des tensions qui ont rendu vans les bonnes intentions initiales.
En outre, cette stagnation s’est aggravée à nouveaux à cause des récents événements qui ont eu lieu en Turquie après l’essai de coup d’État en juillet. La répression exercée par les autorités turques pour faire face au coup a vu arrestations forcés, une possible violation de la Convention Européenne des Droits de l’Homme et la menace de réintroduction de la peine de mort. Cela a alarmé l’UE, en la puissant à désapprouver les mesures adoptées car considérées une violation de l’État de droit.

En Août, le chancelier autrichien Christian Kern s’est déclaré favorable à l’interruption des négociations pour l’entrée de la Turquie dans l’Union. Toutefois, compte tenu du problème des migrants, l’enjeu est actuellement élevé.

La Turquie est, en effet, engagée dans l’accueil des réfugiés syriens dans son territoire et elle est en train de discuter un accord pour limiter la vague des migrants irréguliers qui viennent de la Turquie et qui se trouvent bloqués dans les îles grecques, cela a permis au pays d’obtenir par l’UE un fond de 6 millions d’euros.

Au cours d’une entrevue, le Commissaire Européen aux Affaires Intérieures Dimitris Avramopoulos a rappelé l’importance de cet accord qui a déjà produits des résultats excellents quant à la réduction des flux migratoires vers l’Europe. Cela est la raison pour laquelle l’UE a voulu réaffirmer sa volonté de garder et renforcer ses relations avec la Turquie. Un exemple de cette volonté a été la visite en Turquie de l’Haut Représentant de l’Union pour les Affaires Étrangères et la Politique de Sécurité Federica Mogherini, le 9 septembre. Le Président de la Commission Européenne Jean-Claude Junker a également défini une éventuelle interruption des relations avec la Turquie un grave erreur de politique étrangère.

La difficile relation entre Turquie et Union Européen est, donc, sur le fil du rasoir.

SOURCES : Turquie et Union Européenne: près du divorce ?

- www.europarl.eu
- it.euronews.com
- www.lapresse.it
- www.repubblica.it

Antidumping

Antidumping : comment l’ Union Européenne fait face à la situation

Antidumping European Union EU

Qu’est-ce que c’est le dumping ?

En anglais, le terme “ dump ” signifie “ décharger ”. C’est une pratique pour laquelle les grandes entreprises mettent dans le marché européen des produits à un prix très réduit par rapport à celui du marché . Le dumping est une typologie de concurrence déloyale parce que les produits sont vendus à un prix qui ne représente pas le coût de production . Pour les entreprises européennes, il est difficile de rester compétitives avec ces conditions et avec les pires hypothèses, elles sont obligées à licencier les employés et fermer .

Pour cette motivation l’ Europe adopte différents instruments de défense commerciale et la législation communautaire prévoit des Mesures contre le dumping, dans les importations effectuées dans le marché communautaire de la part des entreprises de Pays tiers qui vendent les produits à des prix inférieurs au prix du marché d’ origine de la marchandise ( importations en dumping ); mesures compensatoires, pour les importations qui utilisent des aides et subventions publiques donnés par les gouvernements à ses propres entreprises ; Sauvegardes des activées en présence de graves dommages aux entreprises communautaire qui découlent des distorsions du marché, comme celles-là causées par les flux anormaux des importations .

L’ UE croit dans le libre commerce qui crée emploi et bienêtre . Le comportement déloyal de quelques Pays peut modifier les dynamiques du libre marché à travers la surproduction ou l’ introduction de produits subventionnés qui sont vendus puis à des prix inférieurs par rapport à ceux du marché et si on veut protéger les entreprises et les employés, l’ UE doit utiliser des mesures de contraste aux aides ou antidumping . L’ UE peut imposer des sanctions commerciales aux Pays qui ne font pas partie de l’ UE s’ils sont responsables de pratiques commerciales déloyales dans le marché européen et la sanction est sous forme de taxes, tarifs pour les produits qui sont objet de dumping .

L’ Union Européenne doit agir selon les normes de l’ Organisation Mondiale du commerce ( OMC ). L’ OMC est une organisation internationale qui se compose de 164 membres y contrôle le commerce à niveau mondiale et elle définie le cadre de référence pour la négociation des accords commerciaux et elle a des règles personnelles pour la résolution des litiges . Les membres de l’ OMC ont convenu de suivre les procédures établies par l’ organisation pour simplifier la résolutions des litiges . Parmi ces règles il y a aussi une procédure qui indique comme on doit se comporter si les autres Pays introduisent dans son propre marché, des produits objet de dumping à des prix trop bas .

La Chine est le principal objectif des taxes antidumping européens . En octobre 2016, des taxes sur plus de 40 produits d’origine chinoise ont été appliqué, surtout aluminium, vélos, béton, substances chimiques, poterie, vitre, papier, panneaux solaire et acier . Dans l’ Union Européenne cette pratique n’est pas très populaire, mais de toute façon, l’ Europe applique des mesures de protection et précaution .

En novembre 2017 les députés de l’ Union Européenne ont opté pour des règles plus strictes pour combattre la concurrence déloyale, notamment considérer l’ impact du dumping sociale et environnemental au moment d’ élaborer des mesures antidumping et contrôler les situations dans les différents Pays exportateurs . Cette dernière mission sera exécutée par la Commission Européenne qui créera des relations à ce sujet et qui peuvent être utilisées par les entreprises européennes s’elles veulent faire appel .
En Mai 2018 les membres du Parlement européen ont approuvé des normes supplémentaires pour permettre à l’ UE d’imposer des tarifs plus hauts sur les importations qui sont objet de dumping ou de subventions .

Ces règles permettront de réduire les temps des enquêtes antidumpig, créer un guichet pour les petites et moyennes entreprises pour gérer les recours et les procédures d’enquête et faire participer les syndicats dans les enquêtes et dans l’ évaluation des droits . Les nouvelles normes prévoient aussi que tous les produits qui arrivent dans le marché UE soient strictement contrôlés et enregistrés du moment que une enquête est notifiée .
Les règles seront étendues aux zones économiques exclusives, c’est-à-dire les zones maritimes sur lesquelles un État exerce des droits d’ usage, utilisées principalement pour la production d’ énergie .

Les deux propositions entreront en vigueur après l’approbation de la part du Conseil et la publication sur le Journal Officiel de l’ UE .

SOURCE ARTICLE

http://www.europarl.europa.eu/news/it/headlines/priorities/globalizzazione/20180621STO06336/che-cos-e-il-dumping-definizione-e-impatto

https://www.mise.gov.it/index.php/it/component/content/article?id=2019751:misure-di-difesa-commerciale

L’accord de Paris, destin du changement climatique

L’accord de Paris, destin du changement climatique

Accordo di Parigi sui cambiamenti climatici

L’accord de Paris, destin du changement climatique

Écrit par Giulia Turchetti
Traduit par Lorenzo Giusepponi
Décembre 2017

Lors de la 21e conférence de Paris sur le climat, qui a eu lieu en décembre 2015 (la COP21), 195 pays ont ratifié le premier accord mondial et juridiquement contraignant en matière de climat, l’accord de Paris.
Quand on parle de cet accord, on fait allusion à l’accord mondial sur le changement climatique visant à la création d’un plan d’action pout maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2°C.

La ratification de cet accord dérive du besoin de trouver une solution au changement climatique, car c’est une question importante au niveau mondial avec de possibles conséquences pour tous.

À cause de la faible participation au Protocole de Kyoto et du fait que lors de la conférence de Copenhague de 2009 on a pas atteint un accord, l’Union Européenne a contribué à la réalisation d’une vaste coalition de pays développés et en développement ayant un but ambitieux. Cela a naturellement déterminé le succès de la conférence de Paris.

Les gouvernements des pays signataires ont donc établi de se réunir tous les 5 ans pour fixer des objectifs plus ambitieux sur la base des connaissances scientifiques, pour rapporter aux autres pays membres et à l’opinion publique ce qu’ils sont en train de faire pour atteindre ces objectifs, ainsi que les progrès accomplis avec un système basé sur la transparence et la responsabilité.

En outre, en novembre dernier, la conférence des Nations Unies sur le climat, communément appelée COP23, a eu lieu à Bonn, en Allemagne. Il s’agit du sommet des promesses faites pendant la COP21 de Paris à maintenir comme devoir civique dans le futur. C’est un engagement perçu, au même temps, comme urgent et nécessaire. En effet, les scientifiques disent que la Terre est en train d’expérimenter la période la plus chaude dans l’histoire de la civilisation et que l’homme est la cause principale de ce phénomène.

Malheureusement, il nous reste peu de temps pour agir. Pour réaliser la vision de Paris, il est nécessaire d’entreprendre une révolution climatique rapide et ambitieuse.

L’objectif principal de l’accord de Paris est celui de contenir, à partir de 2020, les effets du réchauffement planétaire, en limitant les conséquences néfastes qui dérivent du changement climatique causé par l’homme. C’est dans ce domaine que les pays industrialisés contribueront à l’allocation d’un fonds annuel de 100 milliards appelé « Fond vert pour le climat », visant à transférer la technologie propre dans les pays qui ont besoin d’aide, afin de prendre le chemin de l’économie verte.

Les États-Unis étaient un promoteur de cet important objectif, vu qu’ils sont l’un des majeurs pollueurs au monde et donc des responsables du changement climatique, mais, aujourd’hui, ils pourraient l’abandonner. Avec la nouvelle administration de Donald Trump, les États-Unis retournerons à leur isolationnisme. En fait, le Président a plusieurs fois affirmé que l’accord de Paris est déséquilibré, qu’il nuit aux intérêts américains, et qu’il représente un obstacle sur le chemin de réaffirmation des États-Unis.

Suite au retrait, la section du site de la Maison Blanche sur le changement climatique a été remplacée par une dédiée à un plan énergétique pour les États-Unis. Le but de Trump est celui d’éliminer certaines politiques, telles que le Climate Action Plan, qu’il considère dangereuses et inutiles. Ce plan, signé par Obama, se base sur la réduction des émissions polluantes.

Toutefois, les pays ne peuvent pas se retirer de l’accord de Paris de façon unilatérale et sans obstacles. Pour le faire, l’accord prévoit, en fait, une marge de trois ans et un préavis d’un an, pour un total de quatre ans. Après ce temps, le mandat de Trump sera déjà terminé.

Donc, la position des États-Unis en matière de changement climatique pourrait être négociée à nouveau et ne pas être définitive. Une possible destruction de l’accord de Paris équivaut, en fait, à la destruction de la Terra elle-même.

Sources:

europa.eu